Etat des lieux actuel | [1] |
La forêt de la France hexagonale et Corse est majoritairement une forêt de feuillus, dont les peuplements représentent 67 % de la superficie forestière (10,3 millions d’hectares).
L’inventaire forestier national inventorie plus de 190 espèces d’arbres différentes, dont 142 espèces feuillues. Leur répartition géographique apporte une diversité régionale au territoire.
Une essence principale est définie comme une essence d’arbre dont le couvert est le plus important dans la placette d’inventaire. En France, les essences principales incluent les chênes, le hêtre, le pin maritime, le pin sylvestre, le sapin pectiné et l’épicéa commun. La répartition géographique de ces essences peut être visualisée sur la carte ci-après.
Les feuillus sont surtout localisés dans les zones de basse altitude en terrain plat, exception faite des Landes de Gascogne, dominées par le pin maritime. Les conifères sont plus communément rencontrés en zone montagneuse et méditerranéenne.
Carte interactive ! Personnalisez les essences que vous souhaitez voir en cliquant sur l’icône en haut à gauche de la carte. ![]() |
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La diversité des peuplements | [2] |
Les peuplements purs, aussi appelés peuplements monospécifiques ou "à une essence", sont des peuplements pour lesquels une essence d’arbre occupe plus de 75 % du couvert dans l’étage dominant. Ils couvrent 7,2 millions d’hectares. Les peuplements mélangés (à plusieurs essences) couvrent quant à eux 8,1 millions d’hectares. Les peuplements à deux essences majoritaires représentent un tiers des peuplements forestiers (purs ou mélangés), tandis que ceux à trois essences ou plus en représentent 19 %. Les forêts du Nord-Est de la France et du Massif central sont les plus diversifiées. À l’opposé, le massif landais est un grand massif de peuplements monospécifiques, dont l’essence principale est le pin maritime. |

Évolution des peuplements | [3] |
La part des peuplements purement feuillus n’a que très légèrement augmenté entre 1985 [4] (63 %) et aujourd’hui (67 %), mais l’évolution en surface est quant à elle importante : elle est passée de 8,3 millions d’hectares en 1985 à 10,3 millions aujourd’hui.
En une quarantaine d’années, 7 départements ont plus que doublé leur surface de peuplements feuillus : la Loire-Atlantique, les Côtes d’Armor, la Corse-du-Sud, le Finistère, la Haute-Corse, le Morbihan et la Manche.
L’évolution surfacique des peuplements purement conifères est quant à elle en diminution, passant de 3,7 millions d’hectares en 1985 (soit 28 % de la superficie forestière de 1985) à 3,1 millions d’hectares aujourd’hui (soit 20 % de la superficie forestière actuelle).
Les variations au niveau départemental sont modérées, à l’exception des départements des Landes (-120 000 ha) et de la Gironde (-80 000 ha) affectés par les tempêtes de 1999 et 2009 et des 10 départements de la région Grand Est (-160 000 ha, dont -40 000 dans le seuil département des Vosges) affectés par les sécheresses à partir de 2018 et causant des dégâts notamment aux épicéas.
Les peuplements mixtes ont évolué de 1,1 million d’hectares (soit 9 %) en 1985 à 1,9 million d’hectares (soit 12 %) aujourd’hui.
Pour en savoir plus sur la diversité des forêts françaises, consultez l’application InventIF