La surface forestière

La forêt couvre actuellement 17,5 millions d’hectares soit 32 % de la France hexagonale et Corse. En 1840, elle représentait 8,9 milllions d’hectares, et 14,1 millions d’hectares en 1985. C’est l’occupation du sol la plus importante après l’agriculture qui couvre plus de la moitié de ce territoire.

Cette importante expansion est principalement due à :
– l’exode rural,
– la révolution agricole d’après guerre,
– le boisement des terres par le Fonds forestier national (FFN) avec deux millions d’hectares de forêts plantées entre 1947 et 1999,
– et l’effort de reboisement dans les zones de montagne.
Au cours des 10 dernières années, cet accroissement de la superficie forestière s’est fait de façon ininterrompue.

Taux de boisement en 1908.
En France (hexagone et Corse), le taux de boisement s’élève à 32 %. Cette moyenne masque de fortes différences départementales. Quatre départements ont un taux de boisement inférieur à 10 % : la Manche, la Vendée, la Mayenne et les Deux-Sèvres. Sept départements ont un taux de boisement supérieur à 60 % : la Corse-du-Sud, les Alpes-Maritimes, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les Landes, la Haute-Corse et l’Ardèche.	Taux de boisement en 2023.

Évolution du taux de boisement départemental entre 1970 et 2023

Évolution de la surface forestière

La superficie forestière s’accroît fortement depuis la deuxième moitié du XIX^e siècle. On estime qu’elle était comprise entre 8,9 et 9,5 millions d’hectares en 1830 (Cinotti, 1996 [2]). Elle couvrait 14,1 millions d’hectares en 1985 [3]. Elle représente actuellement 17,5 millions d’hectares. La surface forestière a donc progressé d’environ 88 000 ha en moyenne par an (0,6 % par an) en une trentaine d’années.

Évolution de la surface forestière départementale entre 1970 et 2023

La carte ci-contre illustre l’évolution des superficies forestières entre 1985 et 2023 pour les différents départements. L’extension de la superficie forestière concerne d’une part le grand arc méditerranéen et la Corse et d’autre part la Bretagne et les Pays de la Loire. Cette extension se remarque également dans des départements de la pointe Nord. L’essentiel des boisements dans le Sud-Est concerne des terres délaissées par le pastoralisme et l’agriculture. Dans les régions traditionnellement forestières, comme le nord-est et le massif landais, la progression est moindre. Ce constat est également valable en région parisienne du fait de la pression urbaine.

Pour en savoir plus sur l’expansion des forêts de la France hexagonale et Corse, consultez L’IF ci-contre
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